MON DIEU EST UN DIEU VIVANT
Bonjour. Avant de commencer, je vous invite à vous lever et librement , pour qui le désire, de faire le signe de croix et réciter ensemble l’invocation au Saint-Esprit. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Viens Esprit Saint.
Je suis l’Avocat Catenaro et je voudrais avant tout remercier l’Avocat Lucet du Conseil de l’Ordre de Paris pour sa présence et pour nous avoir permis d’utiliser cette belle Bibliothèque. Je remercie le Père Gabriel pour sa disponibilité. J’exerce à Rome la profession depuis environ vingt ans; je m’occupe de pratiques civiles et pénales
seulement pour les mineurs.
Vous vous demandez pourquoi je suis ici, à Paris meme, pour tenir une conférence qui n’a rien à voir avec le droit mais qui a pour objet une réflexion sur Jésus.
Il y a douze ans environ, je vivais un moment de grande souffrance intérieure. J’étais une catholique praticante irrégulière, mais dans cette épreuve, je m’adressais au Seigneur de tout mon coeur. Selon sa Parole: “Vous m’invoquerez et moi je vous répondrai”, il ne s’est pas fait attendre longtemps parce que peu de jours après, je fus invitée à participer à un groupe de prière. J’y suis allée, et ce jour était le début de ma conversion. Les paroles du pretre me pénétraient le coeur et semblaient avoir été dites pour moi vraiment. Après plusieurs années, je me rappele encore sa manière saisissante: “si vous etes ici ce n’est pas par hasard, c’est parce que le Christ
s’est révélé à vous, c’est parce que quelqu’un a prié pour vous, alors faites de meme pour les autres”. Je ne comprenais pas ce que signifiait: “Dieu s’est révélé à vous”, mais les larmes me venaient aux yeux, des pleurs que je ne réussissais pas à freiner, non pas des pleurs de tristesse, ni d’angoisse, mais de libération, de purification. Depuis ce jour, ma vie fut transformée et à partir de ce moment je puis dire comme Job: “Seigneur, avant je te connaissais par oui-dire, mais maintenant je te connais réellement”.
Quelques jours après, je recevais la licence des Etudes les plus réputées d’Italie, les Etudes Carnelutti, fondées par le fameux juriste et j’ouvrais mon studio pour ne pas avoir d’horaires imposés, pour avoir tout le temps que je désirais à donner au Seigneur, donc pour choisir quand travailler et quelles pratiques accepter ou refuser.
En un instant j’avais été libérée de l’idolatrie du travail. En effet, aussitot après le diplome, je voulais devenir l’avocat le plus connu d’Italie, et j’aurais pu le devenir car les Etudes Carnelutti m’avaient acceptée pour y travailler, mais après l’expérience que j’avais vécu ce samedi-là et que je continuais à faire chaque fois que j’allais à ces
rencontres de prière, mes façons de penser ont changé et je décidais de mettre le Christ à la première place dans ma vie, parce que c’est réellement sa place Alors, je commençais à parler de Lui aux collègues, aux magistrats que je rencontrais et à quelques clients.
Surtout quand il s’agissait de causes délicates, traitant du droit de la famille, comme les séparations. Avec grande joie, meme sans recevoir de gratification professionnelle, je faisais l’expérience, qu’après l’interview et avec la prière, certains couples se réconciliaient. J’ai fait l’expérience du Dieu vivant qui entre dans la vie des personnes et les transforme. C’est pour cela que je suis venu pour vous dire que “mon Dieu est un Dieu vivant”.
De là vient mon désir de communiquer la foi, et ce désir fut de plus en plus grand jusqu’à 1999 quand le Pape, pour préparer le Grand Jubilé de l’An 2000, demandait d’aller dans les milieux de travail pour y porter le Christ. Résonnait en moi fortement le cri de Paul: “Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile”. Car c’est cela l’appel du chrétien. Jésus nous a dit: “Allez dans le monde entier et annoncez l’Evangile à toute créature”. Qui a fait l’expérience du Christ ne peut et ne réussit pas à le garder pour soi seulement. Le Pape le dit dans plusieurs documents, comme “Novo Millennio ineunte” et “Evangelii nuntiandi”.
En 1999 je commençais à organiser au sein meme de la Cour de Cassation de Rome la première conférence et le Père Raniero Cantalamessa (fameux prédicateur de la
Maison Pontificale) parla. Les 200 avocats et magistrats présents étaient attentifs. Je découvris que ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de faim de Dieu. Je pensais alors à organiser périodiquement des conférences à partir de la Parole de Dieu.
Venons-en maintenant à Paris. Pourquoi Paris? Pourquoi ai-je choisi Paris ? Je suis venue à Paris la première fois en 2000 voulant visiter la Rue du Bac où est apparue la Sainte Vierge en donnant la médaille miraculeuse. Ce jour-là, j’écoutais l’homélie du pretre qui expliquait que Saint Vincent de Paul, reçut l’appel d’aller vers les pauvres. A ce moment-là, j’ai fait cette réflexion: les vrais pauvres ne sont pas les pauvres, mais ce sont les riches, les puissants de la terre parce que c’est plus difficile pour eux de rencontrer le Christ.
Puis, à la Rue du Bac, j’ai eu la confirmation que l’évangélisation commencée devait etre continuée, car j’ai compris que pour résoudre les problèmes du monde,
de la faim, de la guerre, il faut que l’Esprit-Saint touche les coeurs des riches, des puissants de la terre. Et je me suis rendu compte que nous aussi nous sommes les riches, nous qui faisons la justice, les législateurs, les gouvernants. Alors, il faut amener le Christ ici meme.
A ce moment-là, Paris a été important car je visitais le Palais de Justice et j’ai connu un collègue français qui a été gentil avec moi. Je lui ai parlé aussitot de la mission que j’avais en Italie et de mes expériences, de mes réflexions à la Rue du Bac et aussi de cette certitude intérieure qu’après Rome, capitale de l’Italie où il y eut le Jubilé, la première ville à l’étranger pour cette mission devait etre Paris, capitale de la France.
Donc seulement après avoir eu la confirmation à la Rue du Bac, je commençais en Italie à former des équipes stables de prière et d’évangélisation, et depuis Rome la mission est partie dans d’autres villes d’Italie. Donc “l’Avocat en mission” a jailli à Rome à partir de l’inspiration confirmée à Paris.
Organiser une conférence à Paris aussi me fut confirmer pour la première fois quand je lus en 2002 que le cardinal Lustiger aurait organisé en 2004 un moment important d’évangélisation qui devait ressembler un peu au Jubilé. Le 31 mai 2003, j’ai finalement eu la certitude intérieure qu’on devait créer un jumelage pour cette évangélisation entre Rome et Paris.
Quand donc j’étais invitée avec le groupe romain, par l’Ambassade de France près le Saint-Siège, pour participer à une conférence pour le 7ème centenaire de
Saint Yves des Bretons, protecteur des Avocats, lors de cette circonstance nous allions pour la première fois en visite privée du Saint-Père. Je pensais: nous
italiens, avec les français, chez le Pape, en coincidence avec la fete de Saint Yves, cela veut dire que c’est bien l’heure de concrétiser le projet d’organiser une conférence à Paris.
Je suis heureuse que cette conférence corresponde avec la “Toussaint 2004”. Je suis ici pour vous dire que “notre Dieu est un Dieu vivant”. Je sais que nous,
juristes, sommes toujours très chargés, mais nous sommes ici-bas pour devenir des saints. Le travail ne doit pas etre notre Dieu, mais au contraire il doit
etre seulement un instrument pour notre sanctification.
Qui suit déjà un cheminement de foi doit se rappeler de l’importance du témoignage. Nous ne connaitrions pas le Christ si nous n’avions pas eu les disciples
qui ont témoigné leur foi.
Que ceux qui se sentient tièdes, et n’ont pas fait l’expérience vivante du Christ, lui demandent de pouvoir le rencontrer dans leur coeur. Le Seigneur
n’attend pas autre chose que cela: Il frappe à la porte de notre coeur et si nous lui ouvrons, il restera avec nous.
Ecoutons maintenant le Père Gabriel.
Nous vous avons laissé une fiche à remplir si vous désirez rester en contact avec “l’Avocat en Mission”, ou pour faire partie de l’équipe d’évangélisation ici
à Paris.
Merci.
Avocat Anna Egidia Catenaro