MON DIEU EST UN DIEU VIVANT

14 Ott 2014 | En Français

MON DIEU EST UN DIEU VIVANT

Bonjour. Avant de commencer, je vous invite à vous  lever et librement , pour qui le désire, de faire le  signe de croix et réciter ensemble l’invocation au  Saint-Esprit. Au nom du Père et du Fils et du  Saint-Esprit. Viens Esprit Saint.

 Je suis l’Avocat Catenaro et je voudrais avant tout  remercier l’Avocat Lucet du Conseil de l’Ordre de  Paris pour sa présence et pour nous avoir permis  d’utiliser cette belle Bibliothèque. Je remercie le  Père Gabriel pour sa disponibilité.  J’exerce à Rome la profession depuis environ vingt  ans; je m’occupe de pratiques civiles et pénales

 seulement pour les mineurs.

 Vous vous demandez pourquoi je suis ici, à Paris  meme, pour tenir une conférence qui n’a rien à voir  avec le droit mais qui a pour objet une réflexion sur  Jésus.

 Il y a douze ans environ, je vivais un moment de  grande souffrance intérieure. J’étais une catholique  praticante irrégulière, mais dans cette épreuve, je  m’adressais au Seigneur de tout mon coeur. Selon sa  Parole: “Vous m’invoquerez et moi je vous répondrai”,  il ne s’est pas fait attendre longtemps parce que peu  de jours après, je fus invitée à participer à un  groupe de prière. J’y suis allée, et ce jour était le  début de ma conversion. Les paroles du pretre me  pénétraient le coeur et semblaient avoir été dites  pour moi vraiment. Après plusieurs années, je me  rappele encore sa manière saisissante: “si vous etes  ici ce n’est pas par hasard, c’est parce que le Christ

 s’est révélé à vous, c’est parce que quelqu’un a prié  pour vous, alors faites de meme pour les autres”. Je  ne comprenais pas ce que signifiait: “Dieu s’est  révélé à vous”, mais les larmes me venaient aux yeux,  des pleurs que je ne réussissais pas à freiner, non  pas des pleurs de tristesse, ni d’angoisse, mais de  libération, de purification.  Depuis ce jour, ma vie fut transformée et à partir de  ce moment je puis dire comme Job: “Seigneur, avant je  te connaissais par oui-dire, mais maintenant je te  connais réellement”.

 Quelques jours après, je recevais la licence des  Etudes les plus réputées d’Italie, les Etudes  Carnelutti, fondées par le fameux juriste et j’ouvrais  mon studio pour ne pas avoir d’horaires imposés, pour  avoir tout le temps que je désirais à donner au  Seigneur, donc pour choisir quand travailler et  quelles pratiques accepter ou refuser.

 En un instant j’avais été libérée de l’idolatrie du  travail. En effet, aussitot après le diplome, je  voulais devenir l’avocat le plus connu d’Italie, et  j’aurais pu le devenir car les Etudes Carnelutti  m’avaient acceptée pour y travailler, mais après  l’expérience que j’avais vécu ce samedi-là et que je  continuais à faire chaque fois que j’allais à ces

 rencontres de prière, mes façons de penser ont changé  et je décidais de mettre le Christ à la première place  dans ma vie, parce que c’est réellement sa place  Alors, je commençais à parler de Lui aux collègues,  aux magistrats que je rencontrais et à quelques  clients.

 Surtout quand il s’agissait de causes délicates,  traitant du droit de la famille, comme les  séparations. Avec grande joie, meme sans recevoir de  gratification professionnelle, je faisais  l’expérience, qu’après l’interview et avec la prière,  certains couples se réconciliaient. J’ai fait  l’expérience du Dieu vivant qui entre dans la vie des  personnes et les transforme. C’est pour cela que je  suis venu pour vous dire que “mon Dieu est un Dieu  vivant”.

 De là vient mon désir de communiquer la foi, et ce  désir fut de plus en plus grand jusqu’à 1999 quand le  Pape, pour préparer le Grand Jubilé de l’An 2000,  demandait d’aller dans les milieux de travail pour y  porter le Christ. Résonnait en moi fortement le cri de  Paul: “Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile”.  Car c’est cela l’appel du chrétien. Jésus nous a dit:  “Allez dans le monde entier et annoncez l’Evangile à  toute créature”. Qui a fait l’expérience du Christ ne  peut et ne réussit pas à le garder pour soi seulement.  Le Pape le dit dans plusieurs documents, comme “Novo  Millennio ineunte” et “Evangelii nuntiandi”.

 En 1999 je commençais à organiser au sein meme de la  Cour de Cassation de Rome la première conférence et le  Père Raniero Cantalamessa (fameux prédicateur de la

 Maison Pontificale) parla. Les 200 avocats et  magistrats présents étaient attentifs. Je découvris  que ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de faim de Dieu.  Je pensais alors à organiser périodiquement des  conférences à partir de la Parole de Dieu.

 Venons-en maintenant à Paris. Pourquoi Paris? Pourquoi  ai-je choisi Paris ? Je suis venue à Paris la première  fois en 2000 voulant visiter la Rue du Bac où est  apparue la Sainte Vierge en donnant la médaille  miraculeuse. Ce jour-là, j’écoutais l’homélie du  pretre qui expliquait que Saint Vincent de Paul, reçut  l’appel d’aller vers les pauvres. A ce moment-là, j’ai  fait cette réflexion: les vrais pauvres ne sont pas  les pauvres, mais ce sont les riches, les puissants de  la terre parce que c’est plus difficile pour eux de  rencontrer le Christ.

 Puis, à la Rue du Bac, j’ai eu la confirmation que  l’évangélisation commencée devait etre continuée, car  j’ai compris que pour résoudre les problèmes du monde,

 de la faim, de la guerre, il faut que l’Esprit-Saint  touche les coeurs des riches, des puissants de la  terre. Et je me suis rendu compte que nous aussi nous  sommes les riches, nous qui faisons la justice, les  législateurs, les gouvernants. Alors, il faut amener  le Christ ici meme.

 A ce moment-là, Paris a été important car je visitais  le Palais de Justice et j’ai connu un collègue  français qui a été gentil avec moi. Je lui ai parlé  aussitot de la mission que j’avais en Italie et de mes  expériences, de mes réflexions à la Rue du Bac et  aussi de cette certitude intérieure qu’après Rome,  capitale de l’Italie où il y eut le Jubilé, la  première ville à l’étranger pour cette mission devait  etre Paris, capitale de la France.

 Donc seulement après avoir eu la confirmation à la  Rue du Bac, je commençais en Italie à former des  équipes stables de prière et d’évangélisation, et  depuis Rome la mission est partie dans d’autres villes  d’Italie. Donc “l’Avocat en mission” a jailli à Rome à  partir de l’inspiration confirmée à Paris.

 Organiser une conférence à Paris aussi me fut  confirmer pour la première fois quand je lus en 2002  que le cardinal Lustiger aurait organisé en 2004 un  moment important d’évangélisation qui devait  ressembler un peu au Jubilé. Le 31 mai 2003, j’ai  finalement eu la certitude intérieure qu’on devait  créer un jumelage pour cette évangélisation entre Rome  et Paris.

 Quand donc j’étais invitée avec le groupe romain, par  l’Ambassade de France près le Saint-Siège, pour  participer à une conférence pour le 7ème centenaire de

 Saint Yves des Bretons, protecteur des Avocats, lors  de cette circonstance nous allions pour la première  fois en visite privée du Saint-Père. Je pensais: nous

 italiens, avec les français, chez le Pape, en  coincidence avec la fete de Saint Yves, cela veut dire  que c’est bien l’heure de concrétiser le projet  d’organiser une conférence à Paris.

 Je suis heureuse que cette conférence corresponde  avec la “Toussaint 2004”. Je suis ici pour vous dire  que “notre Dieu est un Dieu vivant”. Je sais que nous,

 juristes, sommes toujours très chargés, mais nous  sommes ici-bas pour devenir des saints. Le travail ne  doit pas etre notre Dieu, mais au contraire il doit

 etre seulement un instrument pour notre  sanctification.

 Qui suit déjà un cheminement de foi doit se rappeler  de l’importance du témoignage. Nous ne connaitrions  pas le Christ si nous n’avions pas eu les disciples

 qui ont témoigné leur foi.

 Que ceux qui se sentient tièdes, et n’ont pas fait  l’expérience vivante du Christ, lui demandent de  pouvoir le rencontrer dans leur coeur. Le Seigneur

 n’attend pas autre chose que cela: Il frappe à la  porte de notre coeur et si nous lui ouvrons, il  restera avec nous.

 Ecoutons maintenant le Père Gabriel.

 Nous vous avons laissé une fiche à remplir si vous  désirez rester en contact avec “l’Avocat en Mission”,  ou pour faire partie de l’équipe d’évangélisation ici

 à Paris.

 Merci.

 Avocat Anna Egidia Catenaro