Soyez Saints comme votre Pere est Saint -15 Maggio 2001

27 Apr 2010 | En Français

SOYEZ SAINTS COMME VOTRE PERE EST SAINT

Nous publions ici de suite le texte intégral de la conférence du Père Augustin DRAGO sur le thème ” Soyez Saints comme votre Père est Saint “, tenu le 15 Mai 2001 dans la salle des avocat, à la Cours de Cassassion de Rome.

Chers frères et soeurs, je suis content d’être aujourd’hui avec vous et je tiens à vous adresser d’abord le salut de Saint François ; vous avez senti ainsi que je viens d’Assise.  Le Seigneur vous donne la paix  est le  salut de Saint François.

Nous parlerons de la sainteté. Quelqu’un a parlé de la provocation et disons tout de suite qu’il n’y a pas de sainteté sans une paix profonde du coeur. Il n’y a pas de sainteté sans spiritualité, mais surtout il n’ y a pas de sainteté si nous n’avons pas Jésus comme repère, celui que l’Evangile appelle le Saint de Dieu. C’est seulement en vertu de ce rapport avec le Christ que nous pouvons être appellé saints, “… par vocation” comme dit Saint Paul dans la Lettre aux Romains . Alors, permettez – moi de vous répéter la salutation de Saint François, ” le Seigneur vous donne la paix “. J’en profite. aussi pour vous dire que je suis en même temps heureux et ému, non seulement que je me trouve dans ce lieu qui est un sanctuaire de la justice ( entre guillemets ) mais parce que dans ce lieu, dans cette salle, dans cet immeuble résonne aujourd’hui le mot Jésus. Et j’aimerai que nous soyons tous l’écho de cette parole et qu’elle dépasse les murs de cet immeuble. Je le sais et j’en suis clairement consciencieux de parler des personnes comme vous et de votre responsabilité au sein de la société. Des personnes qui admnistrent consciencieusement la justice et consciencieux qu’au delà de chaque événement et chaque fait à juger ou à défendre ou à accuser il y a une personne comme moi, comme vous, aimée de Dieu, crée à son image et à sa ressemblance, qu’au delà de chaque cas qui vous tombe dans les mains, il y a une personne comme moi et comme vous qui a été sauvé par le sang précieux de l’Agneau Christ Jésus, le Seigneur, Fils du Père, le saint de Dieu. En admistrant la justice dans le cadre législatif vous ne vous appliquer pas de l’application des codes et des lois que toutefois sont nécessaires, mais vous avez le devoir de les interpréter à la lumière de Jésus Christ qui nous fait comprendre que derrière chaque cas il y a une personne crée par Dieu, aimée de Dieu, une personne pour laquelle Jésus a versé son sang. Que donc l’amour guide vos geste, qu’il les illumine et inspire les paroles que vous devrez dire en défense ou en accusation, qu’il guide votre jugement et devienne un signe de respect. Vous comprenez tout de suite que le problème de la sainteté n’est pas un problème de provocation, ou s’il l’est, c’est une provocation positive, le problème de la sainteté qui concerne tous les chrétiens, ou mieux une réalité qui est totalement lié avec nos rapports avec le Christ Jésus et à sa parole.

Permettez – moi de vous dire que les lois qui sont en vigueur aujourd’hui ne le seront pas demain, les différents codes juridiques qui sont respectés aujourd’hui ne le seront pas non plus demain  – je dis demain pour désigner le futur – mais l’unique code qui ne connaîtra jamais de changement c’est la parole de Jésus qui est éternelle, cette parole que Pierre dit en s’adressant au Seigneur Jésus : ”  Toi seul as la parole de la vie éternelle “.

Considérez chers frères et soeurs les 20 ans écoulés, les 20 siècles d’histoire chrétienne. Des empires, des régimes et des systèmes juridiques sont passés, mais l’unique parole qui est restée comme signe indélébile écrit par Dieu le Père à travers l’humanité de Jésus Christ, c’est justement la parole de Jésus, l’Evangile. Si vous voulez savoir si, comment et quand votre vie a tendu à la sainteté, il n’y a pas à chercher des réponses transcendantes, il faudrait seulement considérer la nature de votre rapport avec Jésus Christ et de son Evanngile. J’aimerais que vous vous interrogiez : combien de fois ai – je lu l’Evangile, parole de Jésus, combien de fois je m’en suis référé pour mes jugements, dans ma conduite, dans ma manière de penser ; combien de fois ai – je pensé à cette parole:  “le ciel et la terre passeront mais ma parole ne passera jamais”. Si vous ne l’avez jamais fait, non seulement je dirais que vous ne tendez pas à la sainteté, mais je dois simplement conclure que vous avez oublié votre baptême, la force explosive de l’être chrétien, guidés de l’Esprit de Jésus qui nous le rappelle, à chaque pas de notre cheminement, à chaque étape de notre histoire, cette parole de Jésus. L’Esprit saint vous rappellera ma parole, dit Jésus dans l’Evangile de Jean. Ce qui signifie qu’il vous portera à l’appliquer dans toutes les situations de votre vie, et par la situation j’entends aussi notre ministère, notre travail, notre engagement politique, économique, etc. Si nous avons une forte conscience chrétienne, celle – ci ne pourrait que correspondre avec une conviction intime que bien des choses doivent changer à la lumière de la vérité, dans le cadre d’une justice qui n’est pas seulement consigné dans des codes de comportement mais qui doit d’abord avoir comme origine en Dieu le Père, source de sainteté. Mais au juste que signifie  ” Soyez saints comme votre Père celeste est saint”? Vous avez remarqué qu’à la fin de votre invitation il y a une citation. Cela signifie que cette phrase a été tirée de la 1ère Lettre de Saint Pierre. C’est une oeuvre, une lettre qui se trouve dans le Nouveau Testament, donc c’est une parole de Dieu qui nous est adressée par la voie de saint Pierre : IP1,14- 16. Lisons la ensemble. Vous savez certainement que pour comprendre il ne suffit pas de la lire en soi, mais qu’il est nécessaire de la placer et l’acceuillir dans son contexte. Elargissons donc notre lecture aux versets précedents et à ceux qui suivent. Commençons par le verset 13 : ” L’intelligence en éveil, soyez sobres et esperez pleinement en la grâce qui doit vous être apporté par la révélation de Jésus Christ. En enfant obéissant, ne vous laissez pas medeler par vos passions de jadis, du temps de votre ignorance. Mais à l’exemple du saint qui vous aappelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, parce que moi, je suis saint “. Je m’arrête ici et le contexte nous montre qu’il s’agit d’une omélie écrite que l’auteur adresse aux néophites, c’est à dire ceux qui venaient fraîchement de recevoir le baptême. Le contexte nous oblige de reconsidérer notre baptême et que la vertu de la grâce baptismale reçue est la source de notre sainteté au moment où il nous incorpore au Christ. Il me vient à l’esprit ce qu’écrit Jean Paul II dans son encyclique Novo millenio ineunte, écrit à la fin de l’année jubilaire : ” … avoir reçu le baptême signifie avoir reçu l’appel à la sainteté, laquelle sainteté réalisée en nous par l’Esprit Saint s’ouvre à travers le le Christ et en Christ à la contemplation de l’image du Père. Dans le monde d’aujourd’hui d’autre part… poursuit le Saint Père ,…c’est une exigence diffuse de spiritualité “. Comme vous le voyez, il existe un lien profond entre le baptême et la sainteté. Quand on parle de la sainteté, certains pensent à la vie de pénitence, de receuillement ou de miracle. Comme disait en son temps le Concile Vatican II dans Lumen Gentium, la sainteté est un appel natif du baptême, un appel qui s’adresse à tous les chrétiiens. Il n’existe pas de classe appelée à la sainteté comme l’on serait tenté de le croire pour les religieux, les âmes pieuses, les âmes saintes, dévotes, mais tous sont appelés à la sainteté. Mais en quoi consiste la sainteté ? Jettons encore un coup d’oeil à l’exhortation pétrinienne dans sa 1ère Lettre quand il dit : ” …soyez vigilants, espérez pleinement en la grâce qui doit être apportée par la révélation de Jésus Christ “. Ceci nous ramène à ce que nous avons dit qu’il n’existe pas de sainteté sans un rapport personnel et communautaire avec le Christ. Déjà le Christ Jésus s’est révélé à chacun de nous. Mais probablement que cette révélation de Jésus a disparu de notre marche quotidienne. Déjà cette révélation de Jésus s’est perdu dans l’étroitesse de notre cheminement fatiguant à travers des sentiers difficiles et peut être aussi aux diverses compromis ou parce que nous avons opté au carriérisme, à l’affairisme, à Mammon au lieu de Jésus. Ayant perdu ce rapport avec le Christ qui devient étranger à notre tension à la sainté, celle – ci étant ce que Pierre nous dit en ces termes : Le Christ qui se révèle à nos coeurs, qui est acceuilli dans nos coeurs, le Christ qui par la force de l’Esprit Saint nous rappelle sa parole pour que tout notre comportement en rende compte, qu’elle détermine notre jugement, et que notre comportement soit empreinte de la parole de Dieu que l’Esprit Saint, étant sa mémoire, fait surgir du fond de notre coeur. Pour s’en rappeller il faut l’avoir dans le coeur. Cette révélation de Jésus nous habite, mais se trouve probablement enterré sous les décombres de tant d’echecs, des frustations de la vie et sous des fausses édifices que nous avons érigé en l’honneur de notre carriérisme, de nos favoritismes, clientélismes et autres. Il faudrait retourner à la source, creuser, jetter ces superstructures pour retourner avec une humble simplicité, avec une simple utilité à l’origine de notre vie spirituelle et humaine qu’est Jésus Christ. Je dis spirituelle et humaine parce qu’une vie autentiquement humaine ne peut ne pas cultiver une vrai et authentique spiritualité. Ainsi être saints ne signmifie pas faire peut – être que, mais faire emerger du fond de la mémoire de notre coeur à travers l’Esprit Saint la Parole du Christ Jésus comme inspiratrice de tout ce que nous sommes, de tout ce que nous faisons et pourquoi pas de tout ce que nous avons. Nous sommes ainsi si paartagés entre l’être et l’avoir que cette dispersion a entrainé notre perte d’identité ou pour mieux dire c’est comme nous avions deux identité, l’un au niveau de l’avoir et l’autre au niveau de l’être. Ou mieux une double identité qui naturellement, il en est toujours ainsi quand les choses se dédoublent, est une identité masquée parce que là où il y a la division il n’y a pas de paix, surtout intérieure. La sainteté est une démarche de recouvrement de l’unité intérieure, il n’est pas donc une négation de soi mais une exaltation de soi. Vous pourriez me dire ce que dit Jésus : ”  …qui veut venir à ma suite qu’il renonce à lui – même, qu’il prenne sa croix et me suive … ” et tu nous dis que la sainteté est une exaltation de soi ! S’il l’affirma, il l’affirma de tout le coeur, et avec vigueur. En me référant également aux paroles du Concile Vatican II dans Lumen Gentium, plus nous nous approchons de Dieu, plus l’homme devient lui – même. Ce “… si quelqu’un veut venir à ma suite… “ doit être lu dans une nouvelle perspective, dans le sens de refus de toute logique dictée par l’égoisme, par l’orgeuil ; se renier et renoncer à soi – même pour devenir un don fait par Dieu aux autres, donne toi à Dieu par les autres. Alors la vie devient un service et quand il devient service, elle est déjà avancé vers la sainteté. Voilà déjà que nous avons la parole de Dieu dans le coeur, la révélation de Jésus nous l’avons dans le coeur. Nous devrons la retrouver en démantelant toutes les superstructures que nous avons construites. Nous n’avons jamais ce courage de prendre la pelle et le pioche pour piocher et déblayer de sorte que notre coeur soit encore le jardin de la parole de Dieu, ce jardin qui porte des fruits, des fruits que Dieu puisse se glorofier. Vous comprenez alors que être saint c’est rendre Dieu heureux par ma vie entendu comme don d’amour, une vie entendu comme service, une vie totalement animée par la parole de Dieu. Alors Dieu le Père est heureux comme dans notre famille un père est heureux quand son prpre fils se réalise et réalise sa propre vie. Ainsi Dieu notre Père quand nous realisons notre vie et il n’y a pas de réalisations si elle n’est pas fait dans le Christ Jésus, par l’entremise du Christ Jésus, au nom, à la louange et à la gloire du Christ pour la gloire du Père, dans l’Esprit Saint.

Retournons au texte de Pierre. Il dit ” …en enfants obéissant, ne vous laissez pas modeler par vos passion de jadis, du temps de votre ignorance “. ” … Du temps de votre ingorance… “. Vous comprenez que Pierre en parlant aux néophites et donc à nous qui voudrions découvrir la force du choc baptismal dans laquelle est insrit notre appel à la sainteté, Pierre nous dit que nous sommes des fils de l’obéissance. L’obeissance de qui ? ” …fils de l’obéissance… “. Qui est l’obéissant par excellence ? C’est Jésus Christ qui dans la vie a été comme le modèle de la volonté du Père. ” … Ma nourriture c’est la volonté du Père. Christ Jésus est l’obéissant par excellence, ” …il s’est fait obéissant jusqu’à la mort, à la mort de la croix… “. C’est justement la mort de la croix qui doit être compris comme un service d’amour plus grand à l’égard du Père. Si nous pouvons donc valoriser notre vie dans le sens de la sainteté, si nous pouvons exalter notre vie de valeurs chrétiennes et pour que nous naissions dans la dignité du propre Fils de Dieu et de cette obéissance. Pour cela, Pierre nous appelle tous des chrétiens ” … fils de l’obéissannce… ” et au nom de cette filiation nous est ouvert la porte de la saintaté. Jean Paul II écrit encore dans Novo millennio Ineunte : ” … Le   voix de la sainteté sont multiples et adapté à la la vocation de chacun. C’est maintenant le temps de reproposer à tous avec conviction cette haute proportion de la vie crétienne, qui est une voix ordinaire et non extrordinaire. Toute la vie de la communauté écclésiale, de la famille et de chaque chrétien doit conduire dans cette direction. Mais il est évident que les parcours de la sainteté sont personnels parce que chacun de nous a une propre voix à parcourir à l’intérieur de sa propre vie et de son histoire. Il est aussi évident que les parcours de la sainteté sont personnels et exigent une vrai et propre pédagogie de la sainteté qui soit capable de s’adapèter au rythme de chaque personne… “. Donc, il n’y a pas une sainteté uniforme pour touss mais il y a une sainteté que l’esprit Saint personnalise pour chacun de nous en nous faisant comprendre le plan de Dieu, le projet de Dieu sur chacun de nous. Parce que chacun de nous est un signe de Dieu, parce que chacun de nous est un plan de Dieu, un projet de dieu et notre vie est totalement ré ussie, totalement réalisé quand nous auront centré cet objectif qui est déposé dans notre coeur par le Père et que du coeur du Père est transvasé dans le coeur du Christ.

Et pour conclure, frères et soeurs, en tant que fransciscain, permettez moi de parler un peu de Saint François. Permettez de conclure par une splendide invocation de François d’Assise qui nous aide enfin à comprendre quand et comment et comme nous sommes sur la voie d’une vie parfaitement réussie sur le plan de la plan de la volonté de Dieu. François écrit ainsi dans l’une de ses très célèbres prière, s’adresse à Dieu avec un ” Tu ” amical et Lui dit entre autre : ” Tu es le bien, chaque bien, le bien suprême, le Seigneur Dieu vivant et vrai, tu es amour et charité, Tu es la sagesse, Tu es la beauté, la mensuétude… “. Nous sommes donc sur une voie parfaitement réussi parce que nous avons centé l’objectif du coeur de Dieu transvasé dans le coeur du Christ quand chacun de nous dans la sincerité du coeur et dans une liberté qui s’acquiert au jour le jour, souvent fatiguant, avec la sueur de notre front, en toute liberté quand chacun de nous peut dire ” tu es mon bien, chaque bien, tutto le bien “. S’il y a d’autres biens plus beaux que le Seigneur, nous sommes encore sur la voie de ctte vie parfaitement réussi et réalisé. ”  Tu es amour et charité, Tu es l’humilité, Tu es la patience, Tu es la beauté… “. En concluant avec cette prière de François qui avec un ” Tu ” amical en disant à Dieu ” …Tu es la beauté… “. Eh bien. La sainteté, c’est se faire affasciner de cette merveille, indicible, indesriptible, inneffable, mais accessible ( à travers Crist Jésus, la Voie, la Verité, la vie), la beauté qui est Dieu. La sainteté c’est se faire affasciner de cette beauté, c’est donc fermer les yeux pour qu’ils s’abtiennent de toute fausse beauté qui est représenté par les biens de ce monde pour les ouvrir avec l’aide de l’Esprit Saint à la contemplation du visage trinitaire de Dieu. Non pas qu’il n’y a pas des belles choses, il y en a, mais doivent être vues avec l’oeil de la beauté fondementale qui est seulement dans le mystère de Dieu qui est amour, seul amour, et rien d’autre que l’amour. Alléluia.